Martinique : Une tranche de France, des forêts tropicales et, oui, des plages aussi

Martinique : Une tranche de France, des forêts tropicales et, oui, des plages aussi

C’est loin d’être la destination standard des Caraïbes. Et elle offre peu d’options de villégiature tout compris. Mais cela fait partie de l’attrait de cette île francophone.

 

Le GPS nous a dit de nous enfoncer dans les terres pour traverser les montagnes de la Martinique si nous voulions atteindre la ville de Saint-Pierre, sur la côte nord, et ses plages de sable noir avant midi. Nous sommes donc partis de notre villa louée avec des chaises de plage et une glacière dans le coffre et les enfants attachés dans les sièges auto à l’arrière.

 

Une heure plus tard environ, la route s’est rétrécie, la couverture d’arbres est devenue super épaisse et nous avons dû ralentir notre SUV pour traverser à gué trois ruisseaux distincts qui se déversaient de manière précaire sur la route de montagne. Puis, finalement, nous nous sommes arrêtés. Nous avions atteint un cul-de-sac à un endroit que le panneau nous avait indiqué comme étant la Forêt de Rabuchon. La route s’était transformée en sentier de randonnée. Voici comment visiter Martinique en voiture.

 

Devant nous se tenait une émeute de nature : des acajous centenaires, des fougères imposantes, des bambous et un éventail fou de fleurs sauvages – ixora, héliconia et rose de porcelaine. Nous avons donc laissé derrière nous nos chaises de plage et sommes partis pour une randonnée non planifiée, traversant d’abord une petite rivière sur une passerelle suspendue en corde et en fil de fer adaptée aux enfants, et nous dirigeant vers les cinq pics volcaniques appelés Pitons du Carbet.

 

Ce n’était pas la plage de sable noir à laquelle la famille s’attendait. Mais je me suis retrouvé à présenter un nouveau mot à nos filles en âge de fréquenter l’école primaire. 

 

La Martinique, l’île française accidentée à l’extrémité sud des Caraïbes, est justement ce genre d’endroit. Encore et encore, pendant la semaine que nous y avons passée en février, nous avons été frappés par de si douces surprises.

 

Ces dernières comprenaient la péninsule immaculée de Caravelle, sur la côte est de l’île, qui s’avance sur sept milles dans l’océan Atlantique et présente non seulement une série de plages décontractées avec des cabanes de casse-croûte au bord de l’océan et de savoureux endroits pour déjeuner, mais aussi des kilomètres de champs de canne à sucre vallonnés et de prairies d’herbes hautes, ainsi qu’un endroit appelé Château Dubuc, une plantation de sucre et de café du 18e siècle, avant que vous ne tombiez finalement sur une école de surf hipster, Bliss.

 

Un costume traditionnel est porté lors du défilé du Mardi Gras dans la capitale Fort-de-France.Crédit…Frédéric Rejaudry pour le New York Times

Il y a aussi Les Trois-Îlets, de l’autre côté de l’île, un ensemble de villes chics, mais plus fréquentées, sur la côte caraïbe, où les eaux sont un peu plus calmes. Les Trois-Îlets offrent également suffisamment de bars à vins, de restaurants haut de gamme et de boulangeries pour tout francophile.

 

Nous avons également été impressionnés par la capitale de Fort de France, qui possède un Grand Marché animé, un marché couvert datant de 1885 où l’on peut acheter une gamme étourdissante de fruits et légumes, ainsi que des épices créoles, du rhum produit localement et d’autres produits de l’île, ainsi que quelques endroits où l’on peut observer les gens, comme le bar en front de rue de l’hôtel L’Imperatrice, qui fait face au parc central de la ville. C’est également là que l’île accueille sa célébration annuelle du carnaval, qui, selon l’année, se déroule en février ou en mars.

 

La Martinique, comme la Guadeloupe voisine, est un « département » d’outre-mer de la France, ce qui signifie qu’elle fait officiellement partie du pays, un statut qui contribue à créer un niveau de vie plus élevé ici que dans de nombreuses autres îles de la région. La Martinique a également une population suffisamment importante pour que vous vous sentiez parfois comme en France métropolitaine – poussé par les supermarchés Carrefour, les concessionnaires Renault et Citroën et même un grand magasin des Galeries Lafayette au centre-ville de Fort de France.